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30 septembre 2022Une envie d’impliquer le partenaire dans le choix et dans la mise en place de la contraception est de plus en plus fréquent même si la conception masculine est encore peu utilisée. Cela permet d’éviter la prise d’une contraception d’urgence et cela favorise la répartition de la charge mentale liée à la contraception.
Les femmes disposent de nombreux choix concernant la contraception et le contrôle des naissances. Allant des pilules aux patchs en passant par les dispositifs intra-utérins, elles supportent généralement l’essentiel du fardeau qu’est la prévention de la grossesse. La pilule, par exemple, peut au delà d’entraîner une prise de poids, engendrer des problèmes d’infertilité. Elle a également été associée à la dépression et aux sautes d’humeur. Le stérilet, lui, a déjà causé des utérus perforés et des empoisonnements au cuivre.
Mais les options pour les hommes – et, donc, les responsabilités – pourraient bientôt se développer. Les préservatifs sont aujourd’hui le moyen de protection le plus répandu dans le monde, cependant ils ne sont pas l’unique solution en termes de conception masculine.
Les différents contraceptifs masculins déjà existants
- Le préservatif masculin – Il s’agit de la contraception la plus connue et la plus répandue dans le monde. Elle a une double fonction étant donné qu’elle protège par la même occasion des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST). Il se décline sous différents parfums et plusieurs textures. Par contre, le taux d’échec est assez important (environ 15%) car le préservatif est parfois mal utilisé : la date de péremption est souvent dépassée, le préservatif peut-être abîmé à cause des coups d’ongles ou de dents lors de l’ouverture.
- Vasectomie – Légalisée depuis 2000 en France, elle est considérée comme une contraception permanente et définitive. La vasectomie est une méthode dite de stérilisation masculine. Il s’agit d’une intervention chirurgicale simple. Les petits canaux qui transportent les spermatozoïdes sont coupés ou bloqués, de sorte que les spermatozoïdes ne peuvent pas quitter votre corps et donc provoquer une grossesse. La vasectomie est une solution dite permanente mais, dans certains cas, elle peut être inversée. Cependant, il s’agit d’une opération complexe qui ne garantit pas une fertilité intacte.
- Le retrait – L’acte qui consiste à se retirer du vagin lors de l’éjaculation n’est pas considéré comme une contraception mais il est pourtant massivement utilisé et jugé suffisant aux yeux de la population mondiale. Cette pratique n’est pas fiable car les spermatozoïdes sont également et déjà présents dans le liquide préséminal (le liquide lubrifiant le sexe masculin durant le rapport), donc même avant l’éjaculation. Ce moyen de contraception est souvent utilisé car il est pratique et gratuit. Cependant, 27% des relations sexuelles avec ce type de contraception se terminent en grossesse.
Il existe un besoin et un désir d’accéder à de nouvelles méthodes contraceptives masculines. La vasectomie étant, dans la plupart des cas, irréversible, et le préservatif pas suffisamment fiable, les hommes ont besoin d’un contraceptif qui sera efficace, durable mais également réversible. L’objectif est de pouvoir proposer une solution similaire à la pilule contraceptive pour les femmes.
Vers une pilule contraceptive pour homme ?
La pilule contraceptive (semblable à celle de la femme) pour homme semble compliqué car elle devrait être en capacité de bloquer des millions de spermatozoïdes.
A ce jour, des chercheurs américains travaillent sur une pilule contraceptive masculine. Elle n’a pas encore été testée par des êtres humains mais elle est efficace à 99% chez les souris. Elle repose sur l’utilisation de la YCT529, un composé qui limite la production des spermatozoïdes et ne présentant pas d’effets secondaires supplémentaires à ceux liés à la contraception féminine. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés associés à la contraception hormonale masculine incluent la prise de poids, acné, légère suppression du cholestérol sérique à haute densité, changements d’humeur et changements de la libido.
Les essais d’efficacité des contraceptifs masculins hormonaux ont démontré des taux d’efficacité contraceptive supérieurs à ceux des préservatifs.
Il existe aujourd’hui de nombreux obstacles au développement d’une contraception masculine. Ils incluent, entre autres :
- L’absence d’investissement des entreprises pharmaceutiques
- Des préoccupations concernant les effets secondaires
- Le rebond spermatogène avec les méthodes hormonales, et le manque de réversibilité claire
- Manque d’efficacité prouvée des méthodes non hormonales
Les recherches se poursuivent et s’inscrivent dans une démarche mondiale. De nombreuses études ont recensé le besoin d’avoir recours à de nouvelles techniques de contraception masculine et d’une envie certaine d’un partage de responsabilité lors d’un rapport sexuel.