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15 mars 2022Nous avons de nombreux os dans notre colonne vertébrale, allant de la base du crâne jusqu’au coccyx. Entre les vertèbres se trouvent des coussins ronds appelés disques. Les disques agissent comme des amortisseurs entre les os, nous permettant de nous pencher et de nous déplacer plus facilement. Lorsque l’un de ces disques se déchire ou sort de son emplacement, cela s’appelle une hernie discale.
Une hernie discale est un fragment du noyau du disque qui est sorti en dehors de l’anneau, dans le canal rachidien par une déchirure ou une rupture de l’anneau. Les disques qui deviennent herniés sont généralement à un stade précoce de dégénérescence. Le canal rachidien dispose d’un espace limité, insuffisant pour le nerf spinal et le fragment de disque hernié déplacé. Le disque appuie alors sur les nerfs rachidiens, produisant souvent des douleurs qui peuvent devenir sévères.
Les hernies discales surviennent dans n’importe quelle partie de la colonne vertébrale. Elles sont majoritairement situées dans le bas du dos, au niveau de la colonne lombaire. Il est commun qu’elles surviennent également dans le cou au niveau de la colonne cervicale. La zone douloureuse dépend donc de l’emplacement exact de l’hernie. Les hernies discales sont reconnues comme l’une des principales causes de douleurs au niveau du cou, des bras, mais aussi du dos et aux jambes (sciatique).
Les facteurs et causes de l’hernie discale
Plusieurs facteurs peuvent favoriser la rupture d’un disque et donc provoquer une hernie discale, notamment :
- L’âge : les personnes de 30 à 50 ans sont les plus susceptibles d’être atteintes d’une hernie discale. Les hommes sont également plus affectés que les femmes
- Le surpoids
- Les mouvements répétitifs de flexion ou de torsion (au travail, durant le sport ou les loisirs). La posture est également importante : rester assis longtemps dans la même position peut favoriser l’arrivée d’une hernie discale
- Porter des éléments lourds : une tension soudaine due à un levage ou à une torsion inappropriée
- La génétique : certaines personnes semblent avoir une prédisposition à développer une hernie discale
Quels sont les symptômes d’une hernie discale ?
Les symptômes de l’hernie discale varient selon où se situe la douleur sur la colonne vertébrale. Les symptômes s’aggravent généralement avec le mouvement et s’améliorent avec du repos.
- Si l’hernie discale se situe dans le bas du dos : en plus de la douleur dans le bas du dos, vous ressentirez une douleur dans les fesses également, la cuisse et le mollet. Des douleurs dans une partie du pied sont également possibles.
- Si l’hernie discale se situe au niveau du cou : vous ressentirez des douleurs à l’épaule/au bras. Cette douleur peut se ressentir dans votre bras mais aussi dans votre jambe lorsque vous toussez, éternuez ou dans certaines positions. La douleur est souvent ressentie comme aiguë ou brûlante.
- Des engourdissements ou fourmillements dans la partie du corps où se trouvent les nerfs affectés.
- La faiblesse : les muscles servis par les nerfs affectés ont tendance à s’affaiblir. Cela peut par conséquent vous faire trébucher. Vous pouvez avoir du mal à soulever ou à tenir certains objets.
Comment diagnostique-t-on une hernie discale ?
Il existe différentes manières de diagnostiquer une hernie discale, entre autres :
- IRM : l’examen le plus courant et le plus précis lorsqu’il y a une suspicion d’hernie discale.
- Radiographies : elles permettent d’éliminer d’autres causes pour les douleurs ressenties dans le dos ou le cou.
- Tomodensitométrie : cet examen montre les os de la colonne vertébrale. Parfois, les hernies discales peuvent se déplacer dans l’espace autour de la moelle épinière et des nerfs et appuyer dessus.
- Myélogramme : un myélogramme implique une injection de colorant dans votre colonne vertébrale à l’aide d’un guidage par rayons X pour une tomodensitométrie. Le colorant peut révéler un rétrécissement du canal rachidien et l’emplacement de votre hernie discale.
- Électromyogramme (EMG) : Ce test consiste à placer de petites aiguilles dans divers muscles et à évaluer la fonction de vos nerfs. Un EMG aide à déterminer quel nerf affecte une hernie discale.
Traiter une hernie discale
Vous pourriez avoir besoin de traitements plus avancés si vos symptômes ne s’améliorent pas. Votre médecin pourrait recommander :
- Analgésique anti-inflammatoire ou relaxant musculaire :
Le principal traitement de l’hernie discale consiste à soulager la douleur et l’inflammation. Une hernie discale est fréquemment traitée par des anti-inflammatoires non stéroïdiens, si la douleur n’est que légère ou modérée. En cas de contractures des muscles du dos, un relaxant musculaire peut également être proposé. - Des infiltrations (injections locales près du nerf compressé) de dérivés de la cortisone sont parfois prescrites lorsque la douleur est intense et persistante. Pour venir à bout des douleurs persistantes, des injections épidurales de corticostéroïdes ou d’analgésiques sont parfois prescrites. L’injection d’enzymes comme la chymopapaïne dans le disque intervertébral peut aussi être pratiquée.
- Kinésithérapie : Un kinésithérapeute vous enseigne un programme d’exercices pour aider à soulager la pression sur vos nerfs. L’exercice détend les muscles tendus et améliore la circulation. De plus, il conseille à son patient des exercices destinés à détendre ses muscles et à remuscler son dos et ses abdominaux.
- Chirurgie : Dans de rares cas, une hernie discale peut endommager les nerfs de la vessie ou de l’intestin. Cela peut nécessiter une intervention chirurgicale d’urgence. Pour les cas non urgents, la chirurgie est une option lorsque les autres traitements échouent.
Prévenir l’arrivée ou la dégradation d’une hernie discale
Pour aider à prévenir une hernie discale, il est recommandé de :
- Faire de l’exercice régulièrement : Le renforcement des muscles du tronc stabilise et soutient la colonne vertébrale.
- Maintenir une bonne posture : Cela réduit la pression sur votre colonne vertébrale et vos disques. Gardez votre dos droit et aligné, en particulier lorsque vous êtes assis pendant de longues périodes. Soulevez correctement les objets lourds, en faisant en sorte que vos jambes – et non votre dos – fassent la majeure partie du travail.
- Maintenir un poids de forme : L’excès de poids exerce plus de pression sur la colonne vertébrale et les disques, ce qui les rend plus sensibles aux hernies.
- Arrêter de fumer : Ce conseil est valable pour toutes les autres maladies !
Vous avez des douleurs importantes au dos? Vous pensez pouvoir souffrir d’une hernie discale? N’attendez plus et prenez rendez-vous chez votre Médecin Généraliste pour faire un diagnostique.